Illeville-sur-Montfort

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Illeville-sur-Montfort
Illeville-sur-Montfort
L'église Saint-Médard.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle
Maire
Mandat
Vladimir Hangard
2020-2026
Code postal 27290
Code commune 27349
Démographie
Gentilé Illevillais
Population
municipale
858 hab. (2021 en diminution de 2,5 % par rapport à 2015)
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 19′ 37″ nord, 0° 43′ 39″ est
Altitude Min. 42 m
Max. 144 m
Superficie 14,95 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-Audemer
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Illeville-sur-Montfort est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Boisement[modifier | modifier le code]

Une partie de la commune d'Illeville-sur-Montfort est couverte par la forêt de Montfort.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 844 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jumièges à 14 km à vol d'oiseau[5], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Illeville-sur-Montfort est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,9 %), forêts (38 %), zones agricoles hétérogènes (13,1 %), zones urbanisées (3,3 %), prairies (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Willervilla et Willevilla (cartulaire de Préaux)[15] au XIIIe siècle[16], Willirvilla (sans date), Willivilla et Wyllevilla en 1265 (reg. visit.), Villevilla en 1266 (reg. visit.), Ylleville en 1308 (charte de Philippe le Bel)[17], Illeville sur Montfort en 1793[16].

Il s'agit d'une formation toponymique en -ville au sens ancien de « domaine rural » précédé d'un nom de personne. François de Beaurepaire identifie le nom de personne anglo-saxon Willa ou encore Withlac[15], bien que ce dernier ne soit pas vraiment en accord avec les formes anciennes qui ne conservent aucune trace d'un -th- ou d'un -(a)c-. Il note par ailleurs que les toponymes commençant par Wi- ou We- ont souvent été réduit à Y- / I- ou É- en Normandie occidentale, par exemple Yville-sur-Seine (Seine-Maritime, Witvilla vers 1025) ou Elbeuf (Seine-Maritime, Wellebuoth XIe siècle). cf. aussi Incarville, Eure.

Remarque : Il existe également l'anthroponyme scandinave Willi, forme vieux danois du vieux norrois Villi[18], compatible avec l'élément Wille- > Ille-.

Le déterminant complémentaire sur-Montfort fait référence à Montfort-sur-Risle[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

  • Illeville-sur-Montfort fut certainement très tôt habitée. Deux voies la traversaient, un camp militaire y fut construit au Bas Empire et une riche villa également.
  • C'est le roi Philippe-Auguste qui ordonna l'édification de l'église actuelle. Louis XII la céda aux chartreux de Rouen vers 1520 ainsi que tous ses droits qu'il possédait à Illeville, les revenus et une maison seigneuriale. Il ne reste rien du château de Louis XII.
  • La révolution éclata et M. Chefdeville, maréchal-ferrant fut le 1er maire, puis M. Hardel, puis M. Marie.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1806 1855 Charles Jean Baptiste Marie   rédacteur des cahiers de doléances,
connaissance de Jacques Charles Dupont de l'Eure,
chevalier de la Légion d'honneur en 1850[19]
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1983 juin 1995 Lionel Lerouge    
juin 1995 mars 2008 Michel Guedon    
mars 2008 mars 2014 Marie Astrid Soroka    
mars 2014 En cours Vladimir Hangard DVD Professeur des écoles
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

En 2021, la commune comptait 858 habitants[Note 3], en diminution de 2,5 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0041 0651 1191 1081 0681 0251 015967968
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
877846772721717631638632537
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
523538528435431394404433443
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
392372357526680664765774881
2015 2020 2021 - - - - - -
880861858------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La commune d'Illeville-sur-Montfort compte un édifice inscrit au titre des monuments historiques :

  • L'église Saint-Médard (XIIIe, XVe et XVIe) Logo monument historique Inscrit MH (1926)[24]. Vers 1520, Louis XII céda l'église aux chartreux de Rouen. Reconnaissable à son clocher à base carrée, l'église était dédiée à saint Philbert et à saint Blaise. Elle passe en 1809 sous le patronage de saint Médard qui, suivant la tradition, continue d'être honoré le dimanche suivant sa fête. On trouve dans l'église de belles soieries, une pietà du XVe siècle, un chemin de croix offert par Napoléon III et dans un angle un saint Fiacre, patron des jardiniers.

Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :

  • Le presbytère (XVIIIe)[25] ;
  • Le monument aux morts (XXe)[26]. Il est situé dans le cimetière de l'église Saint-Philbert [4] ;
  • Un manoir des XVIIIe et XIXe siècles au lieu-dit le Chastel[27] ;
  • Une croix de cimetière du XVIe siècle[28]. Elle est située dans le cimetière de l'église Saint-Philbert ;
  • Une maison du XIXe siècle au lieu-dit le Quesney[29].

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

ZNIEFF de type 1[modifier | modifier le code]

  • Le chêne à la Vierge[30] ;
  • Le rond de Beuvron[31].

ZNIEFF de type 2[modifier | modifier le code]

  • La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort[32] ;

Sites classés[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean Jacques Gosseaume[réf. nécessaire] surnommé Moscou, était un soldat qui s'illustra pendant les guerres de l'Empire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Illeville-sur-Montfort et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 130 - 131.
  16. a et b Carole Hough et Daria Izdebska, Names and Their Environment Proceedings of the 25th International Congress of Onomastic Sciences, vol. 2, t. Toponomastics II, Glasgow, University of Glasgow Glasgow 2016, coll. « ICOS 2014 », 25-29 august 2014 (ISBN 978-0-85261-947-6, lire en ligne), p. 5.
  17. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 117 [1] in Dictionnaire topographique de la France comprenant LES NOMS DE LIEUX ANCIENS ET MODERNES [2].
  18. Site de Nordic Names : origine du nom Ville et apparentés (lire en anglais) [3]
  19. « Cote LH/1740/23 ».
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Église », notice no PA00099456, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Presbytère », notice no IA00019666, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. « Monument aux morts », notice no IA00019669, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Manoir », notice no IA00019665, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Croix de cimetière », notice no IA00019667, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Maison », notice no IA00019664, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Le chêne à la Vierge », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  31. « Le rond de Beuvron », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  32. « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  33. « La vallée de la Risle à Appeville-Annebault, Écaquelon, Freneuse-sur-Risle, Glos-sur-Risle, Illeville-sur-Montfort, Montfort-sur-Risle, Pont-Authou, Saint-Philbert-sur-Risle, Thierville », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
  34. « L'if, le calvaire, l'église et le cimetière », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]